100 000 pas à Bure, pari gagné et on continue !
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La feuille de route continue :
Cigéo/BURE, en finir - Déchets nucléaires, surtout ne pas enfouir, arrêter d'en produire
Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château
EODRA (association des élus opposés à l'enfouissement des déchets nucléaires)
CEDRA 52 (collectif haut-marnais contre l'enfouissement des déchets nucléaires)
BURESTOP 55 (collectif meusien contre l'enfouissement des déchets nucléaires)
Bure Zone Libre (Maison de résistance de BURE)
www.burestop.eu - http://burezoneblog.over-blog.
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C’est cette virginité, cette nature encore préservée mais en sursis que les organisateurs (Cedra 52, élus opposés, Bure stop 55, les habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château et Bure zone libre avec le soutien du réseau Sortir du nucléaire) ont souhaité faire découvrir aux participants en leur proposant trois marches convergeant toutes vers le labo. Une terre, « terre de vie, terre d’avenir » que sont aussi venus défendre des agriculteurs avec leurs tracteurs affirmant haut et fort vouloir « du bon blé, pas des déchets » tout en promettant de revenir encore et encore « toujours plus nombreux aux côtés de ceux qui disent non. » A en juger par l’affluence d’hier, il semble en effet que la mobilisation a trouvé un nouveau souffle, les marcheurs venant de différentes régions et parmi lesquels on comptait de nombreux jeunes, la relève opposante et vigilante dont fait partie Chloé, Vosgienne de 21 ans. « On nous parle de réversibilité, mais il n’y a aucune certitude. » Ce que confirmait Marc Denis, membre du groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire. « Le projet actuel pose des tas de questions, on ne sait rien de la réversibilité. Il est vraiment prématuré d’enfouir des déchets, il n’y a même pas de consensus scientifique sur le sujet. » Alors, comme Chloé il est venu dire non. Et crier « résistance » comme l’ont été invités les opposants entre deux chansons non pas à boire mais à se révolter.
Enfouir Cigéo Une révolte aussi partagée par le député EELV, Denis Baupin qui a visité le labo il y a un peu plus d’un an et qui est revenu à Bure hier. « Tant que ça reste un labo de recherches ça va, mais quand il s’agit de passer à un site industriel de stockage, là on est contre. C’est pour ça que je suis là » Et qu’il sera aujourd’hui sur les bancs de l’Assemblée nationale où doit se poursuivre l’examen de la loi Macron et mercredi l’article sur Cigéo que le sénateur Longuet a réussi à faire réintroduire. « Il faut retirer cet article de la loi de croissance ».
Une affirmation reprise par les organisateurs dans une lettre ouverte au président de la République dans laquelle un appel solennel à enfouir le projet Cigéo était lancé. Chacun était convié à signer la lettre avant de se rassembler pour former une gigantesque chaîne humaine et encercler le site de Bure. Opération réussie. L’avenir dira si les 100.000 pas auront résonné à 500 mètres sous terre, irradiant jusqu’au Palais Bourbon et à l’Elysée.
http://www.estrepublicain.fr/
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Un millier de personnes ont manifesté dimanche à Bure (Meuse) contre un projet controversé d'enfouissement de déchets nucléaires dans le sous-sol du village.
http://france3-regions..
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Reporterre (8/6/2015) - Natacha Delmotte
A Bure, « Cent mille pas » ont relancé la lutte contre les déchets nucléaires
Deux mille personnes se sont retrouvées à Bure le 7 juin pour marcher contre Cigeo. L’événement lance une lutte d’ampleur contre la “poubelle nucléaire”, à deux ans du permis de construire - ou non - délivré par l’Etat.
http://www.reporterre.net/A-
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Un millier d’antinucléaires contre « la poubelle de Bure »
Dans une ambiance de kermesse alternative, plus d’un millier d’antinucléaires de toute la France (Alsace, Montpellier, Angers) et d’Allemagne ont convergé hier aux abords du site de l’Andra en milieu d’après-midi pour former une longue chaîne humaine autour de la « poubelle radioactive de Bure ». Partis sur les chemins dans le cadre de randonnées organisées par cinq associations (Eodra, Cedra 52, Burestop, les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château et Bure Zone Libre), les militants ont sillonné champs, forêts et chemins, qui surplombent le laboratoire de stockage souterrain. Celui-ci devrait contenir à terme 100 000 m³ de déchets nucléaires actifs, d’où l’intitulé du jour, « 100 000 pas à Bure ».
Rencontrés dans le village, dont le panneau d’entrée est constellé de stickers radioactifs noir et jaune, Françoise et son mari Pierre, agriculteurs retraités assis sous un parasol, observent l’animation du jour : « Je ne suis ni pour ni contre Cigéo. On a choisi le nucléaire, faut bien des poubelles. En espérant que ça ne gâtera pas nos champs. Et puis, ça maintient de l’activité dans des villages qui meurent », souffle Pierre. Dans la campagne, on croise des militants allemands antiCattenom un peu paumés qui cherchent le laboratoire. Deux jeunes Nancéiens écolos, qui grimpent la colline de l’Andra, sont venus « se faire un avis ». Face au centre de stockage, un petit village post-baba-cool a pris ses quartiers. Avec stands, brochures et discours radicaux sur une scène improvisée. Malgré la volonté des organisateurs de ne pas politiser la journée, la guest-star Denis Baupin, vice-président EELV de l’Assemblée nationale, attire micros, photos et caméras. Chapeau sur la tête, il est venu prendre date à la veille du retour de la loi Macron devant les députés, aujourd’hui, alors que le Meusien Gérard Longuet (Les Républicains) vient de réintroduire dans la loi, grâce à un amendement au Sénat, la question de la réversibilité du stockage. « On le fera retirer, cet amendement ! C’est trop important pour qu’il n’y ait pas de débat. La réversibilité est un acquis et nous refuserons qu’elle soit amoindrie comme le veulent certains », tranche le parlementaire EELV. Il reste, par principe, opposé à l’enfouissement.
« Un grand trou ? Une riche idée ! »
« Quarante ans après le lancement de la filière nucléaire en France, on n’a pas de solution pour les déchets. Comme si on avait construit un appartement sans toilettes. Un grand trou ? Une riche idée ! », ironise-t-il. A ses cotés, Julien Vicq et Marianne Isler (EELV) tentent de faire oublier à six mois des régionales que c’est bien une ministre verte – Dominique Voynet – qui a signé le décret autorisant Bure. « Le combat n’est pas perdu pour les antinucléaires. On n’informe pas suffisamment les gens sur les conséquences et les vrais coûts du nucléaire. Les nucléocrates français résistent mais la tendance au reflux antinucléaire post-Fukushima est mondiale », scandent les deux élus lorrains.
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«Ce 7 juin n’est que le début !»
Les “100 000 pas à Bure” ont rassemblé plus d’un millier de militants, hier, devant le site de l’Andra. Une chaîne humaine a symboliquement encerclé le site, au terme d’une mobilisation que l’on n’avait pas vue depuis longtemps.
On est revenu dix ans en arrière, hier, à Bure. Lorsque les antinucléaires organisaient leur festival tout près de l’objet de leur revendication - le site de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, Andra - et réunissait suffisamment de monde. Après des suites plus discrètes, le rassemblement de ce week-end reprenait des allures de combat. Notamment hier. « Aujourd'hui, c'est l'appel du 7 juin, ce n'est que le début ! », lance tel un Mélenchon avant la présidentielle, Claude Kaiser, de l’Association des élus de Lorraine et Champagne-Ardenne opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs (Eodra). « On va l'encercler, cette saloperie », déclare-t-il aux entre 1000 et 1 500 personnes présentes. « Cette saloperie », traduisez, le site de l’Andra, qu'une chaîne humaine entourera une demi-heure plus tard quasi-totalement. Avec un périmètre pourtant long de 3,6 km, les anti de la première heure savouraient. « La boucle est bouclée », sourit Michel Marie, du Bure stop.
«Cigéo est voué à l'échec»
Une mobilisation presque sans précédent, puisque des militants contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient fait le déplacement, à l’instar de nombreux Allemands, de Bretons, de Lyonnais... Bref, des quatre coins de France et d'une partie de l'Europe. Ceci explique aussi la forte présence de la gendarmerie sur le site et à ses abords. Les anti pouvaient en outre compter sur la présence du docteur ès Sciences et ingénieur Bertrand Thuillier, qui a exposé différentes recherches qui prouvent selon lui la dangerosité d'un tel enfouissement. « Pas besoin d’être devin pour dire que Cigéo est un projet voué à l'échec, dangereux économiquement et écologiquement ! », a-t-il lancé devant un public conquis.
Avant le temps fort de l’après-midi, quatre parcours de randonnées au-dessus de la Zira (Zone d'intérêt pour la reconnaissance approfondie) ont réuni quelque 450 personnes. Les anti-nucléaire se retrouveront dimanche 28 juin, à Reynel. Pour ce qu'ils annoncent déjà comme une nouvelle démonstration de force.
«Les agriculteurs avec nous»
Les stands de nourriture bio ou de commerce équitable passeraient presque au second plan. Hier à Bure, devant les gilles de l’Andra, on a vu une rangée de… tracteurs ! « Pour la première fois, des paysans et agriculteurs locaux se joignent à nous », se félicite Corinne François, du collectif Bure-stop 55. « L’avenir est dans la terre, pas dans le nucléaire », voilà le type de message que les cultivateurs avaient affiché sur leurs engins. « Les locaux ont du mal à accepter que les terres soient grignotées peu à peu… », constate Corinne François.
http://www.jhm.fr/departement/
Un projet unique en son genre est sous le feu des critiques de la population locale dans la Meuse
"Poubelle nucléaire". "Notre mot d'ordre était : ‘une mobilisation majeure pour un enjeu majeur’, nous avons réussi notre pari", a dit Corinne François, de l'association BureStop. "Ce projet comporte encore énormément de risques non résolus, un feu vert serait absurde et dangereux", a-t-elle fait valoir, tandis que le projet attend toujours d’obtenir des autorisations. Les associations se sont lancées dans une bataille judiciaire contre Cigéo. Après avoir été déboutées fin mars dans une action en justice, elles ont fait appel. Elles accusent l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) de "mensonge" et lui reprochent d'avoir sous-estimé volontairement la richesse du sous-sol de Bure - des nappes souterraines d'eau chaude - pour faciliter l'implantation du futur centre dans cette zone rurale aux confins de la Haute-Marne.

